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La première visite de mon chaton chez le vétérinaire

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Dans la première semaine après l’adoption de votre nouvelle petite boule de poils, il est conseillé de vous rendre chez votre vétérinaire pour un examen général. Cette première visite vous permettra non seulement d’avoir la certitude que votre nouveau chaton est en bonne santé, mais elle vous aidera aussi à partir du bon pied dans la gestion de sa santé et de son bien-être à vie. C’est l’occasion idéale de poser toutes vos questions au vétérinaire et de mettre en place le plan de santé le mieux adapté. Au cours de cette visite, votre vétérinaire vous donnera de nombreuses informations, alors décomposons tout.

Examen physique général du chaton

Lors de la première visite de votre chaton chez le vétérinaire, il subira un examen clinique approfondi pour assurer qu’il est en bonne santé. La première chose que votre vétérinaire vous demandera est si vous avez remarqué quoi que ce soit qui vous paraît « anormal » ou qui vous inquiète.

Voici les éléments à observer à la maison et qu’il faut absolument signaler à votre vétérinaire :

  • Une toux
  • des éternuements
  • des vomissements
  • de la diarrhée
  • de la constipation
  • urination qui vous paraît anormalement fréquente ou peu fréquente
  • un niveau d’activité anormalement bas
  • un appétit qui vous paraît anormalement grand ou petit
  • une soif qui vous paraît anormalement grande ou basse
  • des démangeaisons, lésions, gonflements ou bosses au niveau de la peau
  • une manière qui vous paraît anormale de marcher/courir/se coucher.  

Lors de l’examen clinique, votre vétérinaire examinera votre animal du bout du nez au bout de la queue, en vérifiant ses yeux, ses oreilles, son nez, ses dents et gencives, son abdomen, ses organes génitaux, son anus et son pelage. 

Il écoutera également son cœur et ses poumons, prendra sa température et le pèsera. Si une anomalie apparaît, votre vétérinaire pourra vous suggérer de procéder à des examens complémentaires ou de commencer un traitement.

Analyses sanguines et diagnostics

Selon l’origine ou l’histoire de votre nouveau chaton, votre vétérinaire peut également vous recommander des tests de diagnostic pour rechercher des conditions médicales préexistantes et s’assurer que le plan de santé parfaitement adapté est établi pour votre nouveau compagnon. Ces tests peuvent comprendre :

  1. Tester la présence de parasites intestinaux par une analyse des selles pour assurer le traitement ou les soins préventifs appropriés
  2. Tests microscopiques des prélèvements de la peau/des oreilles en cas de démangeaisons
  3. Pour les chats et les chatons, l’analyse du sang pour les infections virales telles que le virus de la leucémie féline (FeLV) ou le virus de l’immunodéficience féline (VIF – le SIDA des chats) est très importante, car tous ces virus ont un impact sur la compétence du système immunitaire du chat et peuvent affecter sa sensibilité à d’autres maladies et même sa durée de vie. Pratiquement, le statut positif de l’un ou plusieurs de ces virus peut impacter :
    • Le choix des vaccins à donner.
    • Les autres maladies pour lesquelles votre chat pourrait être plus à risque.
    • Les risques de transmission du virus à d’autres chats de votre foyer.
    • La fréquence à laquelle le chat devrait être examiné par le vétérinaire.

      4. Test de dépistage du ver cardiaque (Dirofilaria immitis). Il s’agit d’un test sanguin. 

    • Les vers cardiaques sont beaucoup plus fréquents chez les chiens que les chats.
    • Il est plus répandu dans le sud de l’Europe que dans le centre ou le nord de l’Europe.  Il est aussi très répandu sur d’autres continents.
    • Néanmoins, le ver cardiaque peut exister partout où on trouve des moustiques par lesquels le vers du cœur est transmis. Du au réchauffement climatique, il devient de plus en plus important de tester pour et prévenir le ver du cœur.  
    • La recommandation de votre vétérinaire d’effectuer ce test dépend du lieu géographique de votre résidence, de l’endroit d’où provient votre nouveau compagnon et de tout voyage qu’il risque de faire ou d’avoir fait. 

Puce électronique pour chat

La micropuce, un système didentification électronique pour les animaux de compagnie, est une obligation légale dans de nombreux pays, alors assurez-vous de savoir si votre animal est déjà doté d’une puce lorsque vous l’adoptez. Le vétérinaire dispose d’un lecteur spécial qui détecte les micropuces. Que ce moyen d’identification soit obligatoire ou non dans votre pays, il est fortement recommandé de le faire dans tous les cas. AnimEd Solutions - Puce électronique Chat

Une micropuce n’est pas comme un traceur GPS, mais si votre animal est trouvé errant et amené chez un vétérinaire, au poste de police ou dans un refuge, les responsables pourront lire son numéro grâce au détecteur qu’ils possèdent tous. Le numéro de la puce est ensuite entré dans la base de données nationale, où se trouvent vos coordonnées afin que vous puissiez être contacté pour récupérer votre compagnon bien aimé. 

La micropuce est une toute petite capsule, qui fait à peu près la taille d’un grain de riz, qui contient un long numéro qui lui est lié à un registre où on retrouve toutes les informations sur l’animal et son propriétaire. Ces informations sont reprises dans un registre national pour les animaux de compagnie. En cas de changement de propriétaire pour un animal ayant déjà une micropuce, il vous faudra changer ses données dans le registre national.

La micropuce est implantée sous la peau de votre chat par votre vétérinaire à l’aide d’une seringue spéciale. Cette procédure ne nécessite pas d’anesthésie. Néanmoins, il peut être pratique de le faire lors de la procédure de stérilisation du chaton, car cela lui causera moins de gêne. 

Vaccinations du chaton

Les chatons naissent avec un système immunitaire très peu développé et ont besoin du lait de leur mère pour le construire. Le « premier lait » est appelé « colostrum » et est très riche en anticorps. Les anticorps sont des molécules spéciales fabriquées par le système immunitaire et nécessaires pour combattre les maladies. 

Lorsque les chatons sont sevrés par leur mère (elle les allaite de moins en moins, encourage leur indépendance et ils apprennent à manger des aliments solides, à boire de l’eau et à prendre soin d’eux-mêmes), le taux d’anticorps dans le lait maternel diminue, ce qui rend le chaton plus vulnérable aux maladies. 

Cette période est délicate, car, même si certains des anticorps du lait maternel sont encore présents, ils peuvent en fait interférer avec l’effet des vaccins, dont le but est de faire en sorte que l’animal développe ses propres anticorps en stimulant son système immunitaire. 

Les protocoles de vaccination sont soigneusement conçus pour réduire autant que possible cet écart d’immunité entre celle qui provient du lait maternel et celle qui se construira grâce aux vaccins. 

Les protocoles de vaccination peuvent varier en fonction de l’âge de l’animal, de son origine, des vaccinations précédentes, des résultats des tests diagnostiques et de l’environnement du chat (c’est-à-dire strictement à l’intérieur ou fréquemment exposé à des animaux inconnus).

La vaccination des chatons consiste en une première injection généralement suivie d’un ou deux rappel(s) (des injections de vaccin) dans les 1-2 mois qui suivent. Le nombre de rappels peut varier en fonction de l’âge de la première vaccination. Une injection de rappel annuel est ensuite nécessaire pour maintenir la vaccination active. 

Les chats sont classiquement vaccinés contre la panleucopénie (typhus), le coryza (rhinotrachéite – un virus de la famille herpès), la chlamydiose, le calicivirus et la leucose (due au virus FeLV). 

La rage est encore répandue dans de nombreux pays, mais les exigences légales varient considérablement en ce qui concerne la vaccination des animaux de compagnie contre cette maladie. Dans certains pays, le vaccin est obligatoire, dans d’autres, il est recommandé, et dans d’autres encore, il n’est nécessaire que si votre animal voyage avec vous. 

Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire sur les recommandations et les réglementations concernant la rage dans votre pays ou dans les pays où vous comptez voyager. Notez que les vaccins contre la rage nécessitent quelques semaines pour être considérés comme efficaces, et d’être considérés légalement acceptable pour les voyages à l’étranger et autre. Assurez-vous donc de savoir si votre compagnon en a besoin bien à l’avance, surtout si vous prévoyez de voyager avec votre animal. 

Votre vétérinaire vous conseillera des vaccins nécessaires et adaptés à l’âge et aux conditions de vie et de santé spécifiques à votre chat.

Prévention des parasites externes

Les parasites externes sont contractés dans l’environnement, soit à l’extérieur ou à l’intérieur de votre maison, soit directement par d’autres animaux infestés.

Les infestations de parasites externes peuvent avoir des conséquences variables sur votre animal, allant du grattage constant à l’infestation des vers intestinaux (les vers plats sont transmis par l’ingestion des puces) ou des maladies graves comme la fièvre à tiques, la maladie de Lyme ou la leishmaniose, qui résultent de la transmission par le parasite d’organismes mortels dans le sang de votre chat lorsque le parasite lui mord la peau.

Les parasites externes les plus courants sont les puces, les tiques et les acariens (qui infectent couramment la peau et les oreilles).  Certains animaux de compagnie peuvent devenir gravement allergiques à des parasites aussi simples que les puces, ce qui peut entraîner des affections de la peau très graves.  

Les jeunes chatons infestés par les puces (qui se nourrissent de leur sang) peuvent devenir gravement malades et même mourir des suites d’une perte de sang. 

Demandez à votre vétérinaire quel est le meilleur traitement préventif, adapté à l’âge, l’état de santé et à l’environnement de votre chaton. 

N’oubliez pas de mentionner tout projet de voyage à venir qui inclut votre animal, car il pourrait rencontrer à l’étranger des parasites qui ne se trouvent pas dans votre région. 

Les soins préventifs contre les parasites externes doivent être mis en œuvre tout au long de l’année (12 mois/12).  

Prévention des parasites internes

Les parasites internes sont généralement contractés à partir de l’environnement.  La plupart sont contractés lorsqu’un animal renifle ou lèche une zone qui a été précédemment contaminée par les excréments ou vomissements d’un animal infecté (qui peut provenir d’un chat ou d’une autre espèce), ou par l’ingestion d’un animal contaminé tels que les petits rongeurs.  

Les endroits contaminés (gazon, trottoir ou autre) peuvent apparaître parfaitement propres si l’excrément de l’animal contaminé a été nettoyé.  Néanmoins, les œufs ou larves des parasites, qui sont invisibles à l’œil nu, peuvent quand même être bien présents !

Certains parasites, comme les ténias (un type de vers intestinal), peuvent provenir de l’ingestion de puces infectées. D’autres types de vers peuvent être contractés à travers la peau, comme les ankylostomes. D’autres, comme les ascaris et les ankylostomes, peuvent être transmises par la mère, soit dans l’utérus au moment de la grossesse, soit par le lait maternel.

La prévalence des différents parasites dépend en grande partie de votre pays de résidence. Selon le type de parasite, ils peuvent provoquer des maladies graves dans différentes parties du corps de votre animal. 

Les vers intestinaux peuvent provoquer une perte de poids, des vomissements et des diarrhées. Les vers cardiaques peuvent causer des maladies cardiaques et pulmonaires et les vers pulmonaires peuvent causer des maladies pulmonaires.  Ces maladies peuvent être mortelles si elles ne sont pas détectées à temps et traitées de manière appropriée.

Certains de ces parasites internes, comme les ankylostomes et les ascaris, sont zoonotiques, ce qui signifie qu’ils peuvent être transmis de votre animal de compagnie à l’homme. Certains, comme l’Echinoccocus, provoquent des maladies très graves chez l’homme qui peuvent être mortelles. Ainsi, en protégeant votre animal contre les infestations, vous protégerez également le reste de votre famille. Votre vétérinaire pourra vous aider à mettre en place un plan de soins préventifs pour vous assurer que votre chat reste en bonne santé et exempt de parasites.

Il est très important que votre animal fasse l’objet d’un examen annuel et de tests de dépistage des parasites internes (généralement des analyses de selles ou de sang) afin que le meilleur plan d’action puisse être mis en place pour protéger votre animal et votre famille.

Visites de suivi pour votre chaton

Au cours des premiers mois suivant l’adoption de votre chaton, vous devrez vous rendre chez votre vétérinaire au moins une fois, voire deux, pour des rappels de vaccination. Ces rappels sont essentiels pour que le taux d’anticorps de votre animal soit à un niveau suffisamment élevé pour qu’il puisse combattre l’infection s’il y est exposé. 

Si vous avez décidé de faire stériliser votre chaton, cela se fait généralement entre l’âge de 6 mois et un an, selon les directives de votre vétérinaire. Si vous n’êtes pas encore sûr de la décision de faire stériliser votre animal, consultez cet article pour vous aider à prendre la meilleure décision pour votre ami à quatre pattes.

En plus de ces visites, comme votre chaton va grandir de mois en mois, il est conseillé de le peser de temps en temps au cabinet ou à la clinique vétérinaire pour vous assurer que son traitement de prévention des parasites internes et externes est adapté à son poids croissant (le dosage de médicament préventif dépend du poids pour les chiens et les chats). 

Après la première année de vie de votre animal, un examen annuel et un rappel de vaccination seront nécessaires. Les rappels de vaccination sont généralement effectués chaque année, mais la fréquence peut varier en fonction de l’âge, de l’état de santé et de l’environnement de votre animal.  Votre vétérinaire est la meilleure personne pour vous conseiller.

Une assurance santé pour votre chat ?

Comme vous pouvez l’imaginer, tout cela a un prix. Veuillez consulter notre article sur les assurances pour animaux de compagnie et comment cela peut vous aider à faire face aux coûts liés à la possession d’un animal de compagnie.

Questions à poser à votre vétérinaire

  1. J’ai remarqué que mon chaton tousse / éternue / a la diarrhée / vomi/ est apathique. Dois-je m’inquiéter ? Y a-t-il d’autres tests à effectuer ?
  2. Quels symptômes devraient m’alerter sur le fait que mon chaton pourrait être malade ?
  3. Pourriez-vous vérifier la base de données d’enregistrement des animaux de compagnie pour vous assurer que toutes mes informations sont correctes ?
  4. Pouvez-vous m’aider à modifier mes données dans la base de données d’enregistrement des animaux ?
  5. Si je déménage ou si mon numéro de téléphone change, comment puis-je mettre à jour mes données dans la base de données d’enregistrement des animaux de compagnie ?
  6. Contre quelles maladies mon chaton sera-t-il vacciné ?
  7. De combien de rappels de vaccins mon chaton aura-t-il besoin ? Quand devra-t-il les faire ?
  8. Mon chaton ira à l’extérieur, aura-t-il besoin de vaccins supplémentaires ?
  9. Mon chaton séjournera dans une pension, aura-t-il besoin de vaccins supplémentaires ?
  10. Je prévois de voyager avec mon animal, quelles sont les recommandations concernant les vaccinations et les traitements de prévention des parasites ? Combien de temps à l’avance ces mesures devraient-elles être mises en place ?
  11. À quelle fréquence dois-je traiter mon compagnon contre les parasites externes ? Y a-t-il des variations saisonnières dans le traitement ?
  12. À quelle fréquence dois-je traiter mon compagnon contre les parasites internes ? 
  13. Quand pouvons-nous programmer la prochaine visite ?
  14. Serai-je averti (par courrier électronique ou par texto) de l’imminence de l’examen annuel et des rappels de mon animal ?
  15. Proposez-vous un plan de santé qui favorise financièrement les clients qui s’engagent à suivre votre protocole de soins préventifs?
  16. Avez-vous des recommandations concernant l’assurance pour animaux de compagnie ? 

Rédigé par Dr. Nerése Ellis

Validé par le Comité Scientifique Indépendent d’AnimEd Solutions